RSF dénonce la fermeture de DMG par la junte militaire birmane et demande la libération des employés arrêtés. Le pays a une liste noire de médias interdits, et quatre journalistes ont été tués depuis le putsch. La Birmanie est l’un des pays les plus dangereux pour les journalistes, se classant au 173e rang sur 180 en termes de liberté de la presse.
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la récente fermeture du site d’information en ligne indépendant Development Media Group (DMG) par la junte militaire birmane et demande la libération des deux employés arrêtés dans le cadre de cette opération.
DMG est un média qui couvre les conflits et les violations des droits humains dans l’État d’Arakan, dans l’ouest du pays.
Il est régulièrement la cible des autorités. En 2019, le ministère de l’Intérieur, contrôlé par l’armée, avait engagé des poursuites contre sa rédactrice en chef Aung Min Oo pour association illégale présumée. La junte a également intenté des poursuites en diffamation contre d’autres journalistes de DMG en 2021.
Le putsch du 1er février 2021 a bouleversé le paysage médiatique birman. La junte a rapidement publié une liste noire de médias interdits. Depuis cette date, quatre journalistes ont été tués par l’armée: le photographe indépendant Aye Kaw, Pu Tuidim, le fondateur de l’agence de presse Khonumthung Media Group, Sai Win Aung, chef d’édition au Federal News Journal et Soe Naing, un photoreporter indépendant.
La Birmanie, qui se situe dans les limbes du Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2023, à la 173e place sur 180 pays, est devenue la deuxième plus grande prison de journalistes, après la Chine.
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