Pu Tuidim, fondateur d’un groupe de presse basé dans l’ouest de la Birmanie, a été enlevé par des militaires, avant d’être sèchement abattu. Reporters sans frontières (RSF) condamne avec la plus grande fermeté le meurtre barbare de ce journaliste, qui tentait d’informer ses concitoyens sur les affrontements qui opposent la junte aux rebelles armés.
C’est le troisième journaliste birman tué en à peine trois semaines. Le corps sans vie de Pu Tuidim a été retrouvé dans la matinée du dimanche 9 janvier à Matupi, un canton situé dans les zones montagneuses de l’ouest de la Birmanie. Deux jours plus tôt, alors qu’il couvrait des échauffourées entre la rébellion armée locale et les forces de la junte, il avait été enlevé par des militaires en compagnie de neuf autres civils. Utilisé comme bouclier humain, il a finalement été abattu par ces mêmes soldats de la Tatmadaw, l’armée birmane.
Pu Tuidim était le fondateur de l’agence de presse Khonumthung Media Group, du nom de la plus haute montagne de l’Etat Chin – une zone escarpée sur le frontière indo-birmane, où le média est basé. De façon tragique, le portail web de l’agence venait justement de publier un article sur la pratique du recours à des civils comme boucliers humains par les militaires.