Parmi les 6 000 prisonniers amnistiés le 17 novembre par la junte militaire birmane se trouvait le journaliste et réalisateur de documentaires japonais Toru Kubota qui venait d’être condamné à 10 ans de détention.
Le jeune homme de 26 ans, traumatisé par l’expérience, regrette d’avoir mal évalué le risque. Toru Kubota a été arrêté le 30 juillet à Rangoun alors qu’il venait de filmer une manifestation éclair, interdite par les militaires.
« C’était une pièce de 5 mètres sur 2 avec seulement des toilettes, où plus de 20 personnes étaient enfermées. Pour dormir, il fallait se replier sur soi. »
Toru Kubota, journaliste japonais amnistié à FranceInfo
Toru Kubota travaille régulièrement avec divers médias japonais et internationaux comme Yahoo! News Japan, VICE Japan ou encore Al Jazeera English. Comme en témoignent ses reportages sur la pauvreté à Tokyo en temps de Covid, sa caméra suit les populations marginalisées.
En Birmanie, au fil d’une dizaine de voyages, il s’est particulièrement intéressé au sujet sensible des groupes ethniques. Dès 2014, son premier documentaire portait sur les Rohingyas, minorité majoritairement musulmane de l’ouest du pays, victime d’un massacre orchestré par les militaires en 2017.