Les plaintes ont été déposées auprès du bureau du procureur de la ville de Taguig par le secrétaire philippin à l’énergie, Alfonso Cusi, un membre éminent du cabinet du président Duterte. Les plaintes qui visent Rappler mentionnent quatre de ses journalistes : la fondatrice et présidente Maria Ressa, la rédactrice en chef Glenda M. Gloria, le directeur de la rédaction Chay Hoflieña et la journaliste Aika Rey.
“Nous condamnons fermement ce dernier acte de guerre judiciaire menée contre Maria Ressa et Rappler. Il est clair que cette plainte est pilotée par les motivations politiques du gouvernement, et nous espérons que le procureur ne la transformera pas en un nouveau chef d’accusation de diffamation criminelle contre Maria Ressa et ses collègues », déclare le comité directeur de la coalition HTL.
Maria Ressa fait actuellement face à pas moins de sept actions en justice intentées par l’État, y compris un appel interjeté contre sa condamnation en 2020 pour “cyber-diffamation criminelle”, qui pourrait lui valoir une peine de six ans de prison.