Le récent retrait du pays des géants de l’énergie Chevron et Total pose les bases d’un départ global des multinationales présentes en Birmanie. A la veille du premier anniversaire du coup d’État du 1er février, Reporters sans frontières (RSF) appelle les autres grands groupes qui soutiennent encore, directement ou indirectement, la junte au pouvoir à prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à ce comportement complice.
Un peu moins d’un an après le coup d’État du 1er février 2021, RSF appelle l’ensemble des grands acteurs économiques à suivre l’exemple donné par TotalEnergies (ex-Total) et Chevron, qui ont décidé, le 21 janvier, de mettre un terme à 30 ans de compromission avec l’un des pires régimes au monde en matière de répression de la liberté de la presse.
“Reporters sans frontières salue avec soulagement les décisions prises par les géants Total et Chevron qui vont, de fait, cesser d’apporter des revenus substantiels à la junte birmane, déclare le responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF, Daniel Bastard. Malheureusement, d’autres grands groupes continuent de faire primer leurs intérêts commerciaux à court terme au détriment du respect des droits fondamentaux des citoyens birmans, à commencer par leur droit à une information libre. Il est urgent que tous les acteurs économiques internationaux de premier plan, tels que Thales, MAN et DHL, suivent le sens de l’éthique et du droit et cessent, à leur tour, toute activité qui les rend complices du régime birman.”