La justice vietnamienne a condamné le 5 avril dernier le journaliste Nguyen Hoai Nam à trois ans et demi de prison pour avoir mis au grand jour une affaire de corruption, avant d’envoyer, trois jours plus tard, un autre journaliste, Phan Bui Bao Thy, en « rééducation ». Reporters sans frontières (RSF) déplore cette double condamnation visant à faire taire deux journalistes qui ont agi dans un esprit d’intérêt général.
La sentence est tombée alors qu’il venait de “célébrer” son premier anniversaire de détention dans la prison de Chi Hoa, à Hô-Chi-Minh-Ville, dans le sud du pays. Nguyen Hoai Nam a été condamné le 5 avril à trois ans et demi de prison, au motif de l’article 331 du code pénal vietnamien, qui interdit d’“abuser de ses libertés démocratiques […], dont la liberté de la presse, pour porter atteinte aux intérêts légaux de l’État, des organisations et des individus”.
Les charges qui pèsent contre Nguyen Hoai Nam depuis son arrestation, le 2 avril 2021, sont la conséquence de son implication dans la révélation de cas de corruption au sein de l’administration d’Hô-Chi-Minh-Ville.